Comment financer son bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est un outil indispensable à la construction d’un projet de reconversion ou d’évolution professionnelle. Son coût, généralement compris entre 1 500 € et 3 000 €, peut dissuader. Toutefois, de nombreux dispositifs d’aide au financement existent. Voici les principales options à connaître :
1. Le CPF, premier levier de financement
Créé en 2015, le compte personnel de formation (CPF) est un dispositif public qui permet à chaque actif — salarié, demandeur d’emploi, agent public ou travailleur indépendant — de disposer d’un crédit cumulé de 5000 € et de financer ses projets de formation professionnelle.
Ces droits donnent accès à un catalogue complet de formations qualifiantes et certifiantes, dont le bilan de compétences. Pour être éligibles et bénéficier du financement public du CPF, les organismes de formation doivent détenir la certification Qualiopi, gage de qualité.
En 2023, le CPF, doté d’un budget de 1,9 milliard d’euros, a permis à près de 39 millions de personnes d’accéder à une formation. Cela représente environ 10 % de l’ensemble des dépenses de formation professionnelle en France.
Il est à noter que depuis le 1er janvier 2025, les personnes souhaitant financer une formation professionnelle par leur CPF doivent s’acquitter d’une participation forfaitaire obligatoire de 102.23 €, à l’exception des demandeurs d’emploi.
3. France Travail
Les demandeurs d’emploi peuvent solliciter France Travail, via l’Aide individuelle à la formation (AIF), pour couvrir tout ou partie des coûts d’un bilan de compétences. Cette prise en charge est accordée lorsque la formation est jugée pertinente pour un retour à l’emploi et en l’absence d’autres financements disponibles. Elle concerne aussi les bénéficiaires d’un contrat de sécurisation professionnelle ou d’un contrat de transition professionnelle.
5. L’autofinancement
En l’absence d’aides, le financement personnel reste la dernière option. Il peut être significatif, mais constitue un investissement rentable et pertinent. ( Lire l’article « Bilan de compétences : un investissement rentable ? » ici )
Il est à noter que l’autofinancement peut être total ou partiel, notamment en cas de crédits CPF insuffisants. Pour faciliter cet effort, Meta-Praxis propose plusieurs modalités : règlement par session, par mensualités ou par échelonnement individualisé.
N’hésitez pas à solliciter meta-praxis pour obtenir des conseils ou des informations complémentaires au sujet du financement de votre bilan de compétences.
4. Les aides régionales et organismes spécialisés
Certaines Régions proposent des aides individuelles à la formation pour financer les bilans de compétences des demandeurs d’emploi et des personnes en situation de handicap.
De même, l’Agefiph et certains opérateurs de compétences (OPCO) accompagnent ces publics à travers des dispositifs spécifiques. Les conditions d’accès varient toutefois selon les territoires.
2. L’entreprise
Afin de s’adapter aux évolutions économiques, technologiques et organisationnelles, les entreprises doivent anticiper les besoins en compétences et maintenir le niveau de qualification de leurs salariés. Pour répondre à leurs obligations légales, elles s’appuient sur le plan de développement des compétences, qui recense trois catégories d’actions :
les formations obligatoires, nécessaires à l’exercice d’une activité (loi, décret, convention…)
les formations non obligatoires, à l’initiative de l’employeur
les bilans de compétences, utiles à la planification et à la formalisation des projets
L’accès à ces formations peut se faire à l’initiative de l’employeur, qui est libre de choisir les salariés qu’il souhaite former, ou à la demande du salarié. Il est donc tout à fait possible de solliciter son employeur pour entreprendre individun bilan de compétences.
Au-delà du plan de développement des compétences, l’employeur peut aussi financer tout ou partie d’un projet de formation par une dotation CPF, versée sur le compte du salarié. Cette formule, plus souple administrativement, présente plusieurs avantages : renforcement de l’engagement, valorisation et fidélisation des collaborateurs, orientation stratégique des compétences et partage des coûts.
Quatre types de dotations existent :
dotations volontaires
droits supplémentaires, prévus par accord collectif
droits correctifs, liés aux entretiens professionnels
dotations versées aux salariés licenciés